
J’aimerai partir sac au dos où bien avec juste un balluchon, à l’ancienne. Je partirai sur les routes en tapant mon bâton sur la terre des chemins. Ce serait une image très romantique qui me plairait assez.
En attendant je reste un pied ici et l’autre là. Position assez inconfortable où confortable selon les jours et mon humeur.
Les mots… Quels mots et que dire…
Sur la toile j’ai parlé de ce que je connais le mieux, mes rêves et j’ai pensé mort, couple, sexe, danse et toujours le voyage, mon voyage intérieur.
J’ai pensé aux vigiles, ces hommes petits et frustres qui nous montrent la voie.
Non pas les illustres, les savants mais la cohorte des simples, des simplets et des différents,
ceux qui signent l’humanité dans sa diversité.
Ce sont eux qui nous guident en aveugle et nous partons à l’aventure «à l’égaillée», si fragiles dans nos barques de papier.
Vogue, vogue les petites barques qui ballottent comme des coquilles de noix éparpillées. Je les imagine dans le courant sans gouvernail et sans voile et ils flottent et surnagent. «Il y a des moments où l’on doit juste garder le cap et faire la planche» disait ma mère.
Attendre, peut-être et agir en creux, à l’envers. Etre soi.
Chercher à être soi est déjà un travail à plein temps. Tant mieux pour ceux qui font de grandes et belles choses.
Je les regarde, je reste sur le bord, sur la rive, entre-deux , un pied ici et l’autre là.
Claire Alary, Savennières, le 1 juin 2018.
+ d’infos sur clairealary.net