Dans sa série de “photosculptures” Brno Del Zou utilise la fragmentation du corps pour mieux le recomposer en le stylisant à sa manière. Les corps et les visages sont revisités et mis en volume pour former des installations où les jeux d’échelle sont multiples. De ces “photosculptures” se dégage un parti pris esthétique manifeste mais qui, néanmoins, ne cache pas cette part de chaos qui habite nos esprits.
“Au-delà du corps lui-même, de sa beauté, c’est son unité qui est visée. Morceler le corps, en l’occurrence, ce n’est pas le découper pour le disperser davantage, mais c’est l’espoir de le recomposer
plus fidèlement, afin d’atteindre et de recréer une unité, une identité, peut-être première, celle qui supporte toutes les différences, toutes les variations, tous les points de vue, qui se sauvegarde malgré tout, en dépit des variations de lumières et des positions dans l’espace, miroitant sans cesse, résistant à toute saisie trop immédiate, et se multipliant à loisir, sans jamais perdre cette unité sans laquelle le corps lui même n’existerait pas.”