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Philippe PATEAU

“J’ai eu envie de sculpter en regardant mon père ébéniste redonner vie au bois. Je suis sculpteur comme d’autres sont photographes, écrivains ou prédicateurs.
La sculpture est un mode de communication, elle me sert à exprimer ce que je ne sais pas dire avec des mots.
La sculpture c’est de l’émotion. Son interprétation appartient à celui qui la regarde. J’utilise très souvent la relation entre plusieurs personnages dans mon travail, la relation d’un groupe est fascinante. À plusieurs, on va plus loin, plus haut.
C’est ainsi que je traite des thèmes comme la richesse des différences. L’humanité s’enrichit de nos différences, pas de l’uniformité.
Nous avons beaucoup de raisons de nous inquiéter de l’évolution du monde, un monde en lutte, en guerre. Je préfère montrer les raisons d’espérer, montrer la coopération, favoriser l’émulation. Réaliser des sculptures, des installations…
un travail dérisoire, mais mon ambition est toute simple… juste changer le monde..”

– Lieux d’exposition : Mairie de Villevêque, parvis de la mairie, Galerie 377 –

Entretien avec l’artiste

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Sandrine AZARA

LE PILUX. OEUVRE PICTURALE SENSIBLE A LA LUMIÈRE
Le Pilux est une invention technique avec laquelle elle crée des oeuvres picturales, des mobiles et des installations plastiques.
Cette appellation est une contraction des mots peinture et lumière. Images réalisées par inclusion ou déclusion de matières dans de f¡nes feuilles souples de polycarbonates peintes et modelées, le Pilux est le résultat d’une longue alchimie d’essences et matériaux variés capturés dans le plastique et organisé en compositions colorées cernées de f¡ls et f¡celles, ce qui rappelle les techniques d’assemblage du vitrail. Selon son traitement, le Pilux évoque différentes matières minérales, végétales, organiques, microscopiques ou astronomiques. Transparente ou translucide ces oeuvres réagissent à la lumière et à l’espace.

– Lieux d’exposition : Salle du haut du presbytère et mur de l’église Saint Pierre de Villevêque –

Entretien avec l’artiste

Nine

Nine GESLIN

“Demande t’on à l’arc en ciel de théoriser la couleur ? Nine ne souhaite pas s’exprimer à propos de son travail. Pourtant, bien sûr, l’oeil attentif devine dans ses images un flux de pensées multiformes, parcourant autant de possibles, ou d’impossibles, un bouillon singulier d’animisme politique. Comment ne pas percevoir l’exigence poétique qui anime cette caverne d’ombres et qui s’offre le luxe pudique de la camoufler en attraction foraine ? D’abord s’avançent les figures du partage, identifiables. A la suite de ce premier contact, l’oeil devra réarticuler les éléments formels soigneusement sélectionnés de ce théâtre fait d’os et de nuées. Car on est là devant une production qui se tend pour exister en devenir, pour s’éclore dans le regard et la pensée de l’autre. Nine y injecte sa force vitale, mais nous y ménage de larges espaces, d’où ce sentiment d’un art généreux.”

Patrick Rocard

– Lieu d’exposition : Galerie 377, place Hamard de Villevêque  –

Entretien avec l’artiste

gressier

Michel GRESSIER

PEINTRE DES NUAGES
Il a trouvé la plus belle des Galeries car il accroche ses tableaux aux nuages. Il vous présente ses impressionnantes toiles de grandes dimensions, par des accrochages éphémères dans le ciel. Cette nouvelle conception de la peinture jouant sur les distances de lecture intègre l’usure du signe et de la couleur dans l’espace.
“LE CIEL POUR CIMAISE est devenu ma devise.
Le cerf-volant fait appel au mythe du vol, de l’évolution, du déplacement en trois dimensions. J’ai pu mettre en place dans l’espace de véritables accrochages. J’ai imaginé et construit en fonction de ces installations et intégré la notion : Immense dans la Tête, Grand dans l’Atelier, Petit dans le Ciel”.

– Lieu d’exposition : Parc du musée-château de Villevêque –

Entretien avec l’artiste

tonda

Lionel TONDA

“En maîtrise de physique, je décide de tracer un nouveau chemin, unissant l’imaginaire et le geste. Je monte un projet artistique et pédagogique d’un an en Inde. A mon retour, j’entre un peu par hasard dans l’univers des métaux.
Le feu et l’enclume me happent alors, m’emmènent un an dans une forge à Dublin puis une autre année près de Reims dans l’Ecole internationale de ferronnerie française auprès des compagnons du devoir. Mon travail du métal s’alimente aujourd’hui d’un intime profond. Chaque oeuvre enrichit et retrace les déliés d’une écriture spontanée dans sa forme, laborieuse dans sa mise en oeuvre.”
Lionel aime se jouer du métal. Il s’affranchit de formes convenues et crée avec facétie des sculptures indociles en acier martelé, imprimé ou gravé. Il noue et dénoue, monte ses lignes vers le haut puis se délie en arabesques, s’entortille, se détend, déploie ses tiges extravagantes en volutes légères. L’artiste vous invite à découvrir un monde imaginaire où humour et émotions jouent à cache-cache.

– Lieux d’exposition : Jardin du presbytère et parc du musée-château de Villevêque –

Entretien avec l’artiste

pherivong

Philippe PHERIVONG

PAROLES, PORTEURS D’ÂMES,
MISE EN CÈNE (TOTEMS)…
“ Son écriture oscille entre le trait noir et puissant d’un visage accessible aux regards des novices, à la poésie des fonds et traces qui laissent dans le flou ce que certains appellent le figuratif. (…) Le dessin est le point de départ avec son trait décideur, dictateur, mais aussi rassurant comme un tuteur pour corps vacillant, un trait épais comme un Rouault faisant un pied de nez au mystique, peindre la Cène est un voeu pieu, en faire une tablée digne de Rabelais presqu’un blasphème. (…) Il y a urgence à faire naître, pas le temps de s’arrêter, il faut créer pour exister, comme si l’aventure était susceptible de s’interrompre demain, l’acte de peindre est ici acte de vie, jusqu’à plus soif il faut couvrir la toile.”
G P-L
Extrait – Novembre 2007

– Lieux d’exposition : Salle du presbytère et Eglise Saint Pierre de Villevêque –

Entretien avec l’artiste 

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Lena NIKCEVIC

Lena travaille la transparence. C’est la lumière qui est en jeu, qui rend l’immuabilité de l’oeuvre perpétuellement changeante.
Le plexiglas est son support à peindre et à sculpter, la matière à transformer.
Cette surface lisse qu’elle transforme est comme une pellicule d’inscription de traces, intermédiaire entre la pérennité de l’intérieur de l’oeuvre et l’insaisissable extérieur du monde.
Le procédé qu’elle utilise afin de réaliser les empreintes de figures en feuilles fines de plexiglas, intitulées « Tendances à exister », est le thermoformage. Ces figures sont tirées de la matrice en grillage métallique comme les photos d’une pellicule.
À l’aide de la machine à graver, Lena donne forme à la transparence dans les plaques épaisses de plexiglas, faisant ressurgir les paysages oniriques.
Elle fait du contenu un contenant, du contenant un contenu, de l’espace du dedans une clé pour structurer le dehors.
Confondant le réel et l’imaginaire ses expositions sont des mises en scène de ces différents éléments.

– Lieux d’exposition : Salle du presbytère, le Loir et le parc du musée-château de Villevêque –

Entretien avec l’artiste 

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Jean-Pierre LOIZEAU

De grandes silhouettes, qui nous regardent, qui vivent, qui s’aiment… et qui témoignent de la sensibilité et de la justesse avec laquelle l’artiste aborde ses sujets.
À travers ses oeuvres, il nous fait partager sa poésie, son regard sur le monde.
Des humains attachants, drôles, qui seront vous accompagner si vous les adoptez.

– Lieu d’exposition : Salle du presbytère, place Hamard de Villevêque –

Entretien avec l’artiste

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JANG Kwang-Bum

LE TEMPS, MATIÈRE DE L’IMAGE ?
Comment l’image temporelle est-elle captée par les artistes de notre temps ? par la lumière ou la gestuelle ? Les arts plastiques, moins que d’autres créations, ont envisagé la problématique du temps, pour une raison évidente car, comme toutes activités manuelles, ils se matérialisaient par leur objet où s’imprime la trace de l’image du temps que chaque tableau, chaque sculpture, chaque forme artistique porte en elle et par elle-même. Au cours du processus pictural, s’effectue un voyage dans le temps qui fait remonter des souvenirs de façon consciente. Ainsi, l’image obtenue abritera le passé, le présent, et l’avenir : c’est à ce moment-là que les frontières entre l’imagination et la mémoire deviennent floues et que l’acte créateur du processus pictural se manifeste au coeur de cet écran d’apparition, devenant alors une figure du temps.
Dans mon sujet, traversant le temps, un terme constamment me revient en tête : “l’image fantomatique”. Ma curiosité m’invite souvent à faire un voyage imaginaire, à travers notre regard et nos sensations.

– Lieu d’exposition : Galerie 377, place Hamard de Villevêque –

Entretien avec l’artiste

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HUR Kyung-Ae

SCARIFICATIONS, SILLAGES
Qu’est-ce que la peinture ? Un corps, une peau. De cette observation simple, mais étonnante dans ses prolongements possibles, Kyung Ae Hur en a tiré une esthétique de la surface et de la matière. Bien plus profondément que ne l’avait imaginé le groupe Supports Surfaces, la déconstruction est au centre de son travail, et rien dans cette entreprise de sape ne sera épargné. La toile, elle la peint avec force matière, et couleurs vives, puis elle la taille en pièces, elle la gratte, elle la scarifie, ou elle la découpe en lanière fines verticales, rendant tout sujet illisible, ou encore elle la réduit en fines parcelles de peinture détachées du support qui sont comme les restes d’un gigantesque raclage de la surface. (…)
A y regarder de plus près, sa peinture n’est pas qu’un cataclysme de matière : elle est composée avec beaucoup d’économie, elle est tendre et fragile, sérielle et ordonnée mais parfois féérique. Kyung Ae Hur a le sens de la fête, dans la gerbe chromatique qu’elle impose au regard, où dominent les rouges et les verts fluo. Elle se nourrit aussi du spectre des couleurs coréennes qu’on lit sur les temples, la symbolique des couleurs qui nous font vibrer, tel un mandala écartelé, avec le grand monde. Elle transforme ainsi sa peinture en un véritable festin. Ce sont des gâteaux qu’elle fabrique avec la mouture plus ou moins fine de ses toiles battues.

Michel Sicard

Lieu d’exposition : Galerie 377, place Hamard de Villevêque –

 Entretien avec l’artiste