Mon travail est une manière d’écrire des histoires avec la peinture, la gravure, le métal et les installations, mais aussi une situation de recherche, en posant un regard sur notre monde. C’est un va et vient entre la matérialité, des traces de vies, et un univers qui m’est proche, la nature et le paysage. Intervenir dans le paysage est un plaisir, une passion.
J’ai commencé à travailler la découpe du métal en 2009 avec les des petits arbres en cuivre plié ; puis en 2010, dans le cadre d’Arts et Chapelle en Anjou, j’ai réalisé dans la Chapelle de Sorge, une installation « la rencontre « composée d’une dizaine de silhouettes en métal de personnes habitants à proximité de la Chapelle.
Fixer l’ombre d’une personne sur le métal, c’est vouloir garder trace de la rencontre d’un instant, c’est figer l’immatérialité, l’immortaliser. De la lumière, nait l’ombre de chaque individu, avec leur propre identité, de silhouette au contour précis de l’impalpable, c’est une rencontre privilégiée avec un temps suspendu. La tôle se rouille, vit par sa matière et continue son évolution avec le temps.
Ainsi, parallèlement à la peinture, je continue ce travail d’installation, notamment en 2014 lors de l’exposition au Château du Lude.
Je voulais apporter un regard contemporain dans le parc du Château du Lude, pour faire dialoguer les pièces très anciennes (Vase Médicis, Médaillon renaissance sur la façade du château etc. …) et mon travail. Ainsi, j’ai créé diverses pièces dont les vases Médicis rouge et l’installation du troupeau de moutons.
Les moutons sont très présents au Château du Lude, sur les grands vases, en médaillons sur la façade du Château, et dans une partie du parc.
Le parc du Château de Villevêque reçoit ces pièces qui vont dialoguer avec le vent, les arbres et les visiteurs.
Anne Morea
Juin 2015

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